Avec notre correspondante à Erbil, Oriane Verdier
Selon la cour irakienne, cette Allemande aurait notamment participé à l’organisation d’une attaque de l’Etat islamique contre les forces de sécurité irakiennes. Elle aurait rejoint le groupe terroriste en Syrie en 2014 avec ses deux filles, elles aussi mariées à des membres de l’organisation Etat islamique.
La condamnation à mort peut encore être contestée, mais cette nouvelle soulève à nouveau la question de la justice pour de nombreux Européens hommes et femmes arrêtés en Irak pour leur appartenance à l’organisation Etat islamique.
Si les gouvernements européens tentent de rapatrier les mineurs, ils ne semblent cependant pas pressés de demander l’extradition de leurs concitoyens accusés de terrorisme par la justice irakienne. Cette dernière est pourtant questionnable.
En effet de nombreuses organisations des droits de l’homme dénoncent une justice exécutive appliquée aux Irakiens soupçonnés d’appartenance à l’organisation Etat islamique. Human Rights Watch (HRW) fait état de condamnations à mort non justifiées d’hommes irakiens et de la disparition de centaines d’hommes arabes sunnites sous couvert de justice post-Daesh.