Il s’agit déjà de savoir si la France doit rapatrier tous les mineurs : certains d’entre eux savent à peine marcher et n’ont connu que la guerre. D’autres sont plus âgés et ont été embrigadés. Pour Lucile Marbeau, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge, une chose est sûre : un enfant reste un enfant, quels que soient ses parents.
« C’est vraiment cette condition de vulnérabilité d’enfant qui est prise en compte dans ce type de mission, explique-t-elle. Et, comme tout enfant ayant vécu dans des zones de conflits, ils ont vécu des traumatismes. C’est une évaluation qui se fait au cas par cas pour voir quel est l’intérêt supérieur de l’enfant ».
La Croix-Rouge n’a prévu aucun nouveau transfert d’enfants
Une fois revenus sur le sol français, le calvaire est loin d’être terminé pour ces enfants. Puisque vient la question du droit, de la prise en charge, comme l’explique Vincent Brengarth, l’avocat des trois enfants rapatriés :
« La situation est relativement inédite. C’est la première fois que le rapatriement d’enfants qui se trouvent dans une zone de combats est permis. C’est du droit qui est en train de se construire. On peut espérer que, pour l’Irak, la solution soit reproduite pour d’autres enfants. Mais, en revanche, pour la Syrie, tout reste à faire, puisque la France n’a pas de représentation en Syrie. »
Pour l’instant, Lucile Marbeau assure que la Croix-Rouge n’a prévu aucun nouveau transfert d’enfants. Mais l’organisation se tient prête à répondre aux sollicitations de l’Etat. L’Etat qui compte appliquer la règle du « cas par cas » pour ces mineurs.