C'est un succès certain pour le président Hassan Rohani qui avait promis dès le 8 janvier, soit trois jours après la fin de la vague de manifestations, que Telegram serait de nouveau accessible à partir du réseau téléphonique. Face à ses adversaires ultraconservateurs qui voulaient maintenir les restrictions, Rohani a plaidé la cause des dizaines de millions d'utilisateurs de cette messagerie qui ont été lourdement pénalisés par l'interdiction.
Selon différentes sources entre 25 et 40 millions d'iraniens, soit la moitié de la population, utilisent Telegram chaque jour. C'est le réseau social le plus populaire dans le pays. Une messagerie utilisée comme une plateforme d'échanges, de partage mais aussi pour les activités professionnelles. Elle occupe donc une place non-négligeable dans l'économie du pays. Et c'est probablement cet argument - la perte de millions d'euros pour l'économie - qui a fini par convaincre les ultraconservateurs de rétablir l'accès à la messagerie.
Mais ces derniers n'abandonnent pas pour autant l'idée de développer une application iranienne pour remplacer à terme Telegram, qui est très populaire en Iran justement parce qu'elle garantit une grande confidentialité à ses utilisateurs.