Hassan Rohani a annoncé son intention de « recentrer l’attention sur les revendications économiques des protestataires ». Mais la tâche s’annonce compliquée pour le président iranien.
L’inflation est certes contrôlée, mais le taux de chômage lui reste très élevé, avec une jeunesse iranienne pourtant bien diplômée. En 2013, lorsqu’Hassan Rohani a été réélu, il s’était engagé à œuvrer pour une amélioration de la situation économique. L’accord sur le nucléaire scellé en 2015 devait lui donner les moyens d’atteindre cet objectif, mais deux ans après, c’est un constat d’échec qui prédomine.
Depuis maintenant deux jours, ce sont des manifestants pro-régime qui défilent dans les rues du pays. Un changement qui est une conséquence du déploiement de l’armée dans les provinces les plus contestataires. Des forces de l’ordre qui ont réprimé avec violence les manifestations anti-gouvernementales, faisant 21 victimes dans les rangs des contestataires.
Des centaines d'autres protestataires ont quant à eux été arrêtés. Une armée qui se dit prête à réprimer les manifestations si d’aventure elles recommençaient.
Au niveau international, cette crise semble également s'apaiser même si les Etats-Unis, accusés par le régime d’encourager cette sédition, ont demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. Réunion qui pourrait se tenir ce vendredi à New York.