Egypte: une militante des droits de l'homme condamnée à deux ans de prison

Le tribunal correctionnel d'Alexandrie a condamné la militante égyptienne des droits de l'homme Mahienour al-Masry à deux années de prison pour « participation a une manifestation non autorisée » contre la cession de deux iles de la mer Rouge à l'Arabie saoudite. Trois autres militants de gauche ont été condamnés à des peines allant de deux à trois ans de prison.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Mahienour al-Masry est une des icônes du mouvement de contestation en Egypte. Elle faisait partie de ces groupes de jeunes qui ont dévoilé et dénoncé la mort sous la torture policière du militant Khaled Saïd en 2010.

Ces protestations ont pris une ampleur nationale grâce à Internet pour finalement déboucher sur le soulèvement populaire contre l'ex-président Hosni Moubarak en 2011.

« Eléments perturbateurs »

Mahienour al-Masry a aussi été très active dans les manifestations contre l'ex-président Frère musulman Mohammed Morsi, en 2013. Cela ne lui a pas épargné une condamnation a deux ans de prison pour participation à une « manifestation illégale » en 2014. La même année, elle a obtenu le prix Ludovic-Trérieux pour les droits de l'homme.

Depuis le président Gamel Abdel Nasser dans les années 1960, les autorités égyptiennes répriment les militants de gauche considérés considérés comme « éléments perturbateurs ». La tendance s'est par ailleurs renforcée ces dernières années.

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