Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Face aux menaces américaines, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) rétorque que « l'extorsion est le moyen le plus efficace pour les Etats-Unis de s'isoler un peu plus et d'affaiblir leur influence et leur position » sur la scène internationale. Le principal organe dirigeant palestinien affirme qu'il « ne se laissera pas découragé ni intimidé » et s'attend à ce que malgré ces pressions de Washington, « une immense majorité » des États membres de l'ONU soutiennent cette résolution.
Depuis deux semaines, la direction palestinienne multiplie les gestes de défi à l'égard de l'administration Trump. Elle a tout d'abord refusé de recevoir à Bethléem le vice-président Mike Pence, qui a finalement reporté son voyage. Elle ne veut plus non plus rencontrer le représentant spécial des Etats-Unis, Jason Greenblatt, actuellement dans la région. « Les Etats-Unis ont perdu toute légitimité pour continuer à être le parrain du processus de paix », martèlent les Palestiniens. Ils assurent que « les principes, la morale et la légalité ne sont pas à vendre », et laissent entendre qu’ils sont prêts à perdre les financements américains. Les Etats-Unis sont pourtant l'un des principaux bailleurs de fonds de l'Autorité palestinienne.
L'OLP pourra-t-elle rester longtemps inflexible ? Cela dépendra notamment du soutien dont elle bénéficiera de la part de l'Arabie saoudite, puissant allié régional des Etats-Unis. Le président palestinien Mahmoud Abbas se trouvait justement à Riyad mercredi 20 décembre.