Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Six ans que les Etats-Unis n'avaient pas exercé leur droit de veto pour empêcher une résolution de passer au Conseil de sécurité, et la dernière fois, le vote concernait déjà le conflit israélo-palestinien. Même s'ils assurent chercher une solution et que Donald Trump a lui-même répété sa volonté de faire avancer le processus de paix, les Américains restent des soutiens indéfectibles et assumés d'Israël.
Lundi, l'ambassadrice à l'ONU a été la seule à lever la main pour s'opposer à une résolution qui visait, sans la nommer, la décision de son pays de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu. Et Nikki Halley a fait mine de s'étonner de l'unanimité face à son pays, outrée que l'on remette l'engagement américain en question alors que son investissement financier envers la Palestine est incomparable.
« Ce à quoi nous avons assisté aujourd'hui au Conseil de sécurité est une insulte, a-t-elle dénoncé. Nous ne l'oublierons pas. C'est un exemple supplémentaire montrant les Nations unies faisant plus de mal que de bien dans leur réponse au conflit israélo-palestinien. »
Mike Pence reporte sa visite à Jérusalem
Invoquant des impératifs de politique intérieure, le vice-président Mike Pence a quand même repoussé sa visite à Jérusalem, ainsi qu'en Egypte. Prévu cette semaine, le voyage est désormais programmé pour mi-janvier.
D'ici là, la situation aura pu encore évoluer. A l'ONU par exemple, le vote d'une résolution équivalente à celle de lundi est envisagé pour cette semaine, mais cette fois au niveau de l'Assemblée générale.