De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Ce mardi 12 décembre, tous les bâtiments des ministères dans la bande de Gaza sont fermés, tout comme les écoles gouvernementales et les hôpitaux publics. Seuls les soins urgents sont pratiqués. Ce mouvement de protestation est très suivi, parfois sous la contrainte: selon des témoignages recueillis sur place par RFI, les hommes du syndicat de la fonction publique, à l'origine de cet appel à la grève, s'assurent que les fonctionnaires ne viennent pas travailler.
Ce syndicat, lié au Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis dix ans, demande la reconnaissance des 55 000 fonctionnaires de l'administration de facto du territoire comme des agents légitimes du gouvernement. Ils réclament leur intégration dans les effectifs de l'Autorité palestinienne, qui finance déjà sa propre administration.
Au terme des négociations menées au Caire, le Hamas estime que c'est à l'Autorité palestinienne de payer les salaires de ses fonctionnaires en attendant la mise en place d'une administration unifiée. Mais la semaine dernière, le gouvernement n'a versé les rémunérations que de ses propres employés. En réponse, le mouvement islamiste a refusé de reverser à Ramallah les taxes prélevées dans la bande de Gaza, lui valant d'être accusé par l'Autorité palestinienne d'empêcher les efforts de réconciliation.