Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Les slogans réclamaient la libération de la Palestine, la fin de l'occupation de Jérusalem et dénonçaient la reconnaissance de la ville comme capitale d'Israël par les Etats-Unis. Mais la récente décision de Donald Trump pousse aussi les manifestants palestiniens à réclamer le départ de leurs dirigeants : « Si on veut mettre un terme à l'occupation israélienne, il faut d'abord dissoudre l'Autorité palestinienne, dénoncer les accords d'Oslo et se réunifier en tant que pouvoir révolutionnaire. Nous ne devons pas compter sur l'Autorité palestinienne qui est corrompue et en déroute morale. »
La journée avait été placée sous le signe de la « colère » par les factions palestiniennes. Mais les protestataires affirment ne pas avoir répondu à un appel politique. Pour eux, le déménagement annoncé de l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem est le symptôme de tout un système qui ne fonctionne pas.
« Les gens sont frustrés de cette situation enlisée, confie George. Et la communauté internationale ne tient pas ses engagements comme les résolutions de l'ONU pour mettre un terme à l'occupation, la non-reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d'Israël. Et il y a aussi le rôle malhonnête des Etats-Unis. »
Pendant quatre heures, les manifestants ont occupé une petite esplanade devant la vieille ville. A plusieurs reprises, ils ont été délogés par les policiers. En fin d'après-midi, l'accès à cet espace a été bloqué. Les manifestants ont quitté les lieux.