L'initiative est inédite, le raisonnement juridique aussi. La plainte ne vise pas directement les Emirats arabes unis, le pays ne reconnaît pas la CPI et la plainte ne serait donc pas recevable.
L'ONG vise donc les auteurs de crimes, des mercenaires envoyés sur place. C’est interdit par le droit international, mais les Emirats arabes unis, dit l'ONG, emploient des hommes venus de Colombie, du Panama, du Salvador, d'Afrique du Sud ou d'Australie. Des pays qui eux reconnaissent la Cour. Un moyen de contournement donc pour demander le lancement d'une enquête.
La liste des accusations est longue. Utilisation de bombes à sous-munitions, frappes aériennes visant des habitations de civils, des hôpitaux ou des écoles, traitements inhumains, actes de torture, exécutions...
Un procès de mercenaires, voire de commanditaires, ce serait une première. D’après le site d'information Middle East Eye, sur 10 000 hommes envoyés par la coalition au Yémen, 1 500 au moins auraient été déployés par les Emirats arabes unis.