avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Les échanges ont été pour le moins acrimonieux...
L'ambassadeur russe aux Nations unies, Vassily Nebienza, a tenté de repousser le vote pour le renouvellement du mécanisme d'enquête sur l'usage d'armes chimiques en Syrie jusqu'à la dernière minute. Il reproche aux Etats-Unis d'avoir tenté un coup de force alors que son mandat n'expire qu'à la mi-novembre et d'avoir politisé le débat en forçant à un veto russe.
Washington assure au contraire avoir voulu procéder au vote avant la remise du rapport sur Khan Sheikhoun qui devrait être distribué aux diplomates dans les 48 heures.
Depuis le début, la Russie conteste les méthodes du mécanisme d'enquête qui n'a pas pu se rendre à Khan Sheikoun et dont les conclusions reposent sur des témoignages et des échantillons prélevés par des témoins extérieurs. Ce rapport -qui devrait pointer la responsabilité du régime syrien- déplaît évidemment aux Russes.
La mise en place de ce mécanisme d'enquête avait été jusqu'à présent l'unique point d'accord des Occidentaux en près de six ans de conflit en Syrie.