Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Il n'y a pas de bilan officiel du massacre d’al-Qaryatayn, perpétré par le groupe Etat islamique. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) parle de 116 morts, l'agence Reuters avance le chiffre de 128 victimes, tous des civils, accusés de collaboration avec les troupes gouvernementales. Ils ont été assassinés par balles ou à l'arme blanche, selon l'Observatoire.
Les cadavres ont été retrouvés dans les rues, les maisons et des bâtiments administratifs réquisitionnés par les jihadistes pendant leur occupation de la ville. La plupart ont été tués les deux derniers jours avant le départ des jihadistes, samedi.
Le site Now Damascus, proche du régime, a rapporté que 50 corps ont pu être identifiés par les habitants.
Plusieurs centaines de jihadistes venus du désert avaient occupé al-Qaryatyan, le 1er octobre, avec la complicité de dizaines d'anciens rebelles repentis à l'intérieur de la ville. Il a fallu trois semaines à l'armée syrienne pour les en déloger.
La prise par les jihadistes de cette ville, très éloignée de leur dernier bastion dans l'est de la Syrie, n'a aucune utilité militaire. Le but de cette opération spectaculaire était de montrer que le groupe EI est encore capable de frapper même dans le centre du pays, d'où il a été chassé ces trois derniers mois.