Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Plus de 120 jihadistes d’une dizaine de nationalités auraient été capturés par l’alliance arabo-kurde qui a pris Raqqa avec le soutien de l’aviation de la coalition internationale et de forces spéciales américaines, françaises et britanniques.
Des sources syriennes proches du régime et de l’opposition assurent que certains jihadistes ont été déjà livrés aux services de renseignements de leurs pays respectifs, qui opèrent dans la région contrôlée par les Kurdes. C’est le cas de plusieurs combattants français du groupe Etat islamique, croit savoir le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Rami Abdel Rahman a déclaré que parmi eux figurent des jihadistes qui auraient participé à la planification des attentats de Paris et de Bruxelles.
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Le quotidien libanais An-Nahar rapporte qu’un ministre saoudien s’est rendu à Raqqa en début de semaine pour les mêmes raisons. Thamer al-Sabhane a accompagné le représentant américain auprès de la coalition internationale, Brett MacGurk, en tournée à Raqqa, pour discuter de la reconstruction de l’ex-capitale autoproclamée de l’EI. Al-Sabhane aurait regagné son pays avec plusieurs Saoudiens membres du groupe jihadiste, écrit le journal.
La chaine de télévision panarabe Al-Alam, qui appartient à l’Iran, a de son côté indiqué qu’un haut responsable tchétchène est arrivé mercredi 18 octobre à l’aéroport de Qamichli, dans la région kurde au nord-est de la Syrie. Al-Alam affirme que ce dirigeant tchétchène a évoqué avec les Kurdes le sort des ressortissants de son pays qui combattaient avec le groupe EI. Plusieurs centaines de jihadistes tchétchènes ont rejoint avec femmes et enfants le califat auto-proclamé.
Abou Omar al-Chichani, l’un des plus hauts commandants militaires du groupe Etat islamique, était originaire de cette République du Caucase.