Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Depuis une semaine, les autorités israéliennes cherchent à afficher leur fermeté à l'égard du Hamas. Le mouvement islamiste doit entamer des négociations avec le Fatah du président Mahmoud Abbas afin de former un gouvernement d'union nationale. Et Israël martèle qu'à ses yeux, le mouvement demeure une organisation terroriste.
L'armée israélienne ferme régulièrement des médias palestiniens accusés de soutenir le terrorisme. Mais cette opération nocturne, menée avec le Shin Beth, les services de sécurité intérieure, est d'une ampleur rare. Selon un général israélien, huit bureaux ont été visés dans quatre villes différentes. Il leur est reproché d'avoir fourni leurs services à Al-Quds TV et à Al-Aqsa TV, deux chaînes appartenant au Hamas et qui, selon ce gradé israélien, « diffusent en permanence des incitations à la haine contre l'Etat d'Israël ».
Les entreprises visées seraient des sociétés de production. Elles fournissent des services techniques à leurs clients, mais l'une d'entre elles souligne n'avoir aucune responsabilité sur le contenu éditorial. L'Autorité palestinienne, elle, dénonce une « agression flagrante et une violation grossière de toutes les règles internationales » et condamne cette opération « dans les termes les plus forts ».