Asma Darwish et son mari Hussein Jawad ont obtenu l'asile politique en France il y a quelques mois. Un exil forcé pour ces deux Bahreïniens qui en 2011 manifestaient pour demander des réformes dans leurs pays.
Depuis, Hussein a connu la prison à plusieurs reprises, la dernière fois c'était en 2015, comme le raconte son épouse Asma. « Il a été torturé pendant une semaine avec interdictions prolongées de s'asseoir ou de se rendre aux toilettes avec de très longs interrogatoires, jusqu'à 12 heures par jour, dit-elle. Il a été frappé, battu, il a reçu des coups de pieds et des gifles et il a été harcelé sexuellement. Il a passé 4 mois en prison, puis on lui a donné 3 mois pour quitter le pays, sinon on le menaçait de le remettre en détention et de lui briser les os. »
Lorsqu'on les interroge sur la situation des droits de l'homme, les autorités de Bahreïn dénoncent des « réseaux terroristes » soutenus par l'Iran pour déstabiliser le royaume.
Dans son dernier rapport, Amnesty International s'inquiète aussi du silence des Etats occidentaux face aux violations des droits humains à Bahreïn.
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