Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Xiyue Wang est un étudiant sino-américain travaillant sur une dynastie au pouvoir en Iran au XIXe siècle. C'est en tout cas ce que dit son université de Princeton, car pour la justice à Téhéran, il est plutôt un espion qui récoltait des informations grâce à cette couverture.
Arrêté en juillet 2016, il a été condamné cet été à dix ans de prison, peine qui vient d'être confirmée en appel sans davantage de précision. Et le doctorant de 37 ans n'est pas le seul dans cette situation. Un homme d'affaires et son père, tous deux Irano-Américains, ainsi qu'un Libanais ont reçu la confirmation de la même sanction, pour la même accusation d'espionnage au profit des Etats-Unis.
Quelle peut alors être la réaction de Washington ? La Maison Blanche a déjà menacé de prendre des mesures de rétorsion si ces personnes n'étaient pas libérées.
Donnant-donnant
Téhéran propose un donnant-donnant, en réclamant qu'on renvoie dans leur pays des citoyens iraniens qui seraient injustement détenus dans des prisons américaines. Mais Donald Trump a jusqu'à présent montré peu de goût pour ce genre de négociation.
D'autant que deux ans après la signature d'un accord historique levant les sanctions en échange de l'arrêt du programme nucléaire iranien, Téhéran se vante ces jours-ci de développer son arsenal balistique.