Chaque année, la conférence des ambassadeurs permet au président français de tracer la feuille de route de la diplomatie qu'il entend conduire. Afrique, Europe, Moyen-Orient, Asie ; mardi, M. Macron a passé de nombreux sujets en revue.
Alors que l'accord sur le nucléaire iranien semble fragilisé par la politique de Donald Trump, le chef de l'Etat français a souligné l'attachement de la France à ce compromis trouvé avec la République islamique en 2015 et plaide pour une relation « constructive et exigeante » avec Téhéran.
Dans le grand affrontement régional entre l'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite, Paris a parfois été critiqué pour sa proximité avec les monarchies du Golfe. Emmanuel Macron semble annoncer un rééquilibrage au nom de la lutte contre le terrorisme notamment, objectif qui ne sera atteint, dit-il, « qu'à la condition de ne pas entrer dans des grilles de lecture » par trop antagonistes.
→ Lire aussi : la Une de la revue de presse française, « le plus dur commence pour Macron »
« Imposer un choix entre chiites et sunnites et, en quelque sorte, nous obliger à nous enfermer dans un camp. D'autres grandes puissances ont fait ce choix ces derniers temps. J'ai la conviction que c'est une erreur », a dit M. Macron.
Une remarque qui rappelle le grand discours prononcé en mai par Donald Trump à Riyad, en Arabie saoudite. A cette occasion, le président américain avait vertement critiqué l'Iran et appelé la communauté internationale à isoler Téhéran.
Pour Paris, l'équilibre à trouver est aussi commercial. Les pays du Golfe sont de très gros clients, notamment dans le domaine de l'armement. Mais en la matière, l'Iran lui offre d'importantes perspectives depuis la levée des sanctions.
A noter qu'à propos de la lutte contre le terrorisme, le chef de l'Etat français a aussi annoncé la tenue dans les prochains mois à Paris d'une conférence internationale de mobilisation contre le financement du terrorisme.
→ À relire : Terrorisme et migration, les deux priorités africaines de Macron