Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les 300 jihadistes et autant de civils ont été évacués d'une zone à la frontière libano-syrienne au terme d'un accord conclu avec le Hezbollah. Le convoi d'une vingtaine de bus a traversé le désert syrien muni d'un sauf-conduit délivré par le gouvernement de Damas. Sa destination finale devait être la ville de Boukamal, un des derniers fiefs du groupe EI à la frontière syro-irakienne.
Mais cet accord n'est pas du goût de la coalition internationale, dirigée par Washington, qui a informé Moscou qu'elle ne permettra pas que le convoi progresse plus à l'est, vers la frontière irakienne.
Le porte-parole de la coalition, le colonel Ryan Dillon, a déclaré que les avions « continuent de surveiller ce convoi et de perturber son transfert vers l'est. » « Nous continuerons à frapper tous les éléments de l'EI qui tenteront de le rejoindre », a-t-il prévenu.
Cette affaire embarrasse fortement le Hezbollahqui apparaît incapable d'honorer ses engagements. Le parti chiite libanais a publié samedi un communiqué accusant les avions de la coalition d'empêcher « qui que ce soit de venir auprès du convoi, même pour offrir une aide humanitaire aux familles », coincées dans le désert sous un soleil de plomb.
« Si cette situation venait à se poursuivre, c'est une mort inévitable qui attend ces familles, comprenant pour certaines des femmes enceintes », prévient le communiqué.
► (re) lire : Liban: l'armée annonce une pause dans son offensive contre l'EI