Avec notre correspondante à Jérusalem, Marine Vlahovic
Sans inculpation, ni jugement, Salah Hamouri va être incarcéré pour une durée de six mois minimum. Le tribunal israélien avait décidé de placer le Franco-Palestinien en résidence surveillée pour 20 jours. Mais quelques heures après ce jugement, le ministère de la Défense a émis un ordre de détention administrative.
« Je ne comprends pas, je suis très mal, raconte Hassan Hamouri, le père du jeune homme atterré par cette décision. Il pense qu’il est dangereux, mais il vient de finir ses études de droit et va devenir avocat. C’est peut-être ça qui n’est pas acceptable pour eux. »
Salah Hamouri est soupçonné d'avoir renoué avec « une organisation politique illégale » : le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Cette organisation marxiste est considérée comme terroriste par l'Etat hébreu.
« Ils n’ont pas de preuve, ils ont vu que Salah n’avait rien à leur cacher, assure son avocat Mahmoud Hassan. Mais quand ils n’ont rien contre un Palestinien, il le place en détention administrative et le dossier devient confidentiel. »
Ses avocats comptent donc faire appel. Le consulat de France à Jérusalem, qui a assuré jusqu'ici à Salah Hamouri une protection consulaire, continue de suivre le dossier de « très près ». Une nouvelle audience qui aura lieu jeudi 31 août confirmera la détention administrative du Franco-Palestinien.