Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La visite de trois ministres libanais à Damas ne fait pas l’unanimité à Beyrouth. Certains partis politiques dénoncent une tentative visant à légitimer le régime syrien de Bachar el-Assad.
Critiquée par une partie de la classe politique, cette démarche a provoqué un vif débat en Conseil des ministres. Mais les rapports de force au sein de l’exécutif, plutôt favorables aux partis prônant une coopération avec la Syrie, n’ont pas permis aux opposants à la visite d’imposer leur point de vue.
Les trois ministres se rendent finalement dans la capitale syrienne en leur qualité officielle. Il s’agit du ministre de l’Industrie, Hussein Hage Hassan, membre du Hezbollah, de son collègue de l’Agriculture Ghazi Zeaiter, proche du président du Parlement, Nabih Berry, un allié historique de Damas.
Et enfin, du ministre des Travaux publics, Youssef Fenianos, représentant le chef chrétien Sleiman Frangié, un ami personnel du président Bachar al-Assad.
Relations bilatérales
Les trois ministres sont censés participer à la Foire internationale de Damas, qui n’est pas un événement politique. Mais ils ont annoncé qu’ils auront des entretiens avec des responsables syriens pour évoquer les relations bilatérales.
A son arrivé à Damas, le ministre du Hezbollah a par ailleurs précisé qu’il féliciterait « l’armée et le peuple syriens pour leurs victoires contre le terrorisme ».