La décision est inédite, mais elle tient davantage du « coup de communication » que d’une volonté réelle d’accorder de nouveaux privilèges à des étrangers. Dans le détail, ce ne sont clairement pas les travailleurs philippins ou pakistanais, nombreux dans cette petite monarchie, qui bénéficieront de cette mesure, mais plutôt les enfants nés de mère qatarienne ou encore les étrangers « ayant rendu service au Qatar » ou encore ceux dont « les compétences peuvent bénéficier au pays ».
Cette mesure, même si elle n'égale pas l'octroi de la nationalité à des résidents étrangers, est une première dans le Golfe. Les nouveaux « super-résidents » du Qatar auront désormais les mêmes privilèges que les nationaux, c’est-à-dire un accès aux services publics gratuits, la santé et l'éducation. Ce statut donne également le droit de devenir propriétaire de biens immobiliers, d'exercer certaines activités commerciales sans avoir besoin d'un « Kafil » autrement dit un sponsor local.
Mais au-delà de tout cet affichage, cette nouvelle disposition pourrait régler un problème de taille. Depuis le début de la crise des pays du Golfe, de nombreuses familles mixtes, saoudienne-qatarienne par exemple, ont été séparées.