Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La ville d'al-Sokhna, située à 80 kilomètres au nord-est de la cité antique de Palmyre, est le dernier verrou avant la province orientale de Deir Ezzor, contrôlée en grande partie par les jihadistes, à la frontière avec l'Irak.
La prise de cette localité, qui comptait 20 000 habitants avant la guerre, permet à l'armée syrienne d'établir une tête de pont pour avancer vers la ville de Deir Ezzor, capitale de la province éponyme.
Une garnison de l'armée gouvernementale forte de 7 000 hommes est assiégée depuis plus de trois ans dans une partie de la ville, où sont réfugiées 150 000 personnes. Les troupes et la population sont ravitaillées par voie aérienne par des avions syriens ou russes.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a fait état de violents combats entre l'armée syrienne et les jihadistes à la périphérie d'al-Sokhna. Sous un puissant barrage d'artillerie, les troupes loyalistes sont entrées par le sud-ouest de la ville.
Après l'effondrement de leurs lignes de défense, les combattants du groupe Etat islamique se sont retirés en désordre vers Deir Ezzor. La prise d'al-Sokhna permettra aux troupes gouvernementales d'étendre leur contrôle sur un grand nombre de champs gaziers.