Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le protocole d’accord signé par les ministres iranien et irakien de la Défense concerne la lutte contre le terrorisme, la sécurité aux frontières, mais aussi la logistique et l’entraînement des forces miliaires.
Les deux pays à majorité chiite, longtemps ennemis, du temps de Saddam Hussein, ont renforcé leur coopération militaire ces dernières années, en particulier pour lutter contre le groupe Etat islamique. Téhéran envoie ainsi en Irak des conseillers militaires, ainsi que des volontaires iraniens et afghans pour lutter contre les groupes jihadistes.
Il y a deux semaines après la reprise de Mossoul par les forces irakiennes, le général Qassem Soleimani, commandant de la force Al-Qods, avait révélé une partie de l’aide iranienne. Il avait notamment affirmé que les usines militaires iraniennes avaient travaillé 24 heures sur 24 pour approvisionner l’armée irakienne ainsi que les milices populaires, notamment chiites, qui combattaient l’organisation Etat islamique. Le général Soleimani a aussi révélé que l’Iran avait envoyé des avions Sukhoi Su-24 sur place à la demande du gouvernement irakien pour attaquer les groupes jihadistes qui menaçaient Bagdad.
L’Iran joue un rôle majeur contre les groupes jihadistes, en particulier en Irak et en Syrie. L’influence croissante de l’Iran dans la région inquiète les Etats-Unis qui ont décidé une série de sanctions contre le pays.
→(Re)lire: L'Iran annonce la mort de 2 100 combattants envoyés en Irak et en Syrie