Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Les diplomates iraniens et leurs familles sont arrivés à Téhéran dans la discrétion. Mais Téhéran reste ferme. Le président iranien Hassan Rohani et le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif ont profité de la visite du chef de la diplomatie irakienne pour critiquer de nouveau l'Arabie saoudite et exiger que Riyad cesse ses actions hostiles contre Téhéran.
« Depuis deux ans et demi, l'Arabie saoudite s'est opposée aux efforts de la diplomatie iranienne » et « elle doit arrêter de créer des tensions », a déclaré Mohammad Javad Zarif. Il a également condamné une nouvelle fois l'exécution du dignitaire religieux chiite saoudien, le cheikh Nimr, qui a provoqué de nombreuses manifestations hostiles notamment en Irak et en Iran.
L'Irak et l'Iran, alliés dans la région
Il a aussi dénoncé la politique pétrolière de l'Arabie saoudite qui a provoqué la chute des prix du pétrole. Enfin, le ministre a accusé l'Arabie saoudite d'avoir suivi Israël pour s'opposer à l'accord nucléaire avec les grandes puissances. Cette politique d'hostilité doit cesser, a martelé Mohammad Javad Zarif.
La visite du ministre irakien des Affaires étrangères, pays arabe à majorité chiite et allié de Téhéran, arrive à point nommer pour montrer que l'Iran n'est pas isolé dans la région. Alors que l'Arabie saoudite cherche à mobiliser les autres pays arabes sunnites contre l'Iran.