Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1947, « l’Exodus » quitte la France depuis le port de Sète. Direction la Palestine sous mandat britannique, avec à son bord, 4554 passagers, des juifs, rescapés de la Shoah.
Cinq jours plus tard, le navire surpeuplé est arrêté à 30 kilomètres à peine des côtes de la Palestine. Les forces britanniques refusent de le laisser passer. Une brèche s'ouvre dans le navire, éperonné sept fois. L'eau envahit le bateau. Le bilan est de trois morts et d'une centaine de blessés.
« Le commandant du bateau a demandé à arrêter la guerre, il a dit : "J'ai comme mission d'amener des juifs vivants en Israël, pas des morts" », a raconté ce dimanche, lors d'une cérémonie à Sète, Yossi Bayor, qui avait 15 ans lorsqu'il a embarqué sur « l'Exodus ».
Déplacés et enfermés à Hambourg
Les 4500 personnes à bord sont ensuite déplacées vers des bateaux cages, sortes de prisons flottantes avant d’être débarquées à Hambourg, en Allemagne.
Ils sont enfermés dans des camps de rétention. La décision choque puisque ces passagers sont passés par les camps nazis durant la Seconde Guerre mondiale.
L'expédition Exodus est un échec. Mais le retentissement de l'affaire est tel qu'elle joue un grand rôle dans la création de l'Etat d'Israël moins d'un an après.