Avec notre correspondante à Ramallah, Marine Vlahovic
Tous sourires, dans cette centrale électrique près de Jénine, Palestiniens et Israéliens se félicitent d’un nouvel accord énergétique tandis que Gaza est plongée dans le noir. Pour Rami Hamdallah, le Premier ministre palestinien, les mesures prises à l’encontre du Hamas sont justifiées. « Le président Abbas a demandé au Hamas d’annuler le comité administratif qu’il a mis en place, affirme-t-il. Ça c’est un gouvernement de facto. Il ne peut y avoir qu’un seul gouvernement de consensus national que le Hamas avait approuvé. Si le Hamas le veut nous résoudrons la crise de l’électricité. »
Ces mesures sont pourtant impopulaires. Selon un récent sondage, 84% des Palestiniens y sont opposés. Mais l’Autorité palestinienne tient bon, suivie par l’Etat hébreu qui a réduit sa livraison d’électricité à Gaza. Yoav Mordechai est à la tête de l’administration militaire israélienne qui gère les Territoires occupés. « Nous aimerions que Gaza ait du courant 24h sur 24h mais le problème c’est que le Hamas vole l’électricité, dit-il, les maisons de leurs dirigeants sont bien alimentées, 24 heures par jour, elles sont illuminées comme des night-clubs. Donc pourquoi ils n’en donnent pas à leur propre peuple ? »
Selon le Hamas, l’Autorité palestinienne aurait gelé les transferts d’argent destinés à payer le fioul égyptien. Ce carburant était l’unique source d’énergie permettant d’alimenter l’unique centrale de l’enclave palestinienne.
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