Avec notre envoyé spécial à Soussiya, Guilhem Delteil
Le village de Soussiya fait l'objet d'un chapitre de Un royaume d'olives et de cendres. Aujourd'hui située juste en face d'une colonie, cette communauté palestinienne n'est pas reconnue par Israël. Et ses installations sommaires sont menacées de destruction.
Aux yeux de son chef, la localité répond donc parfaitement au titre de l'ouvrage. « Pour moi, les olives symbolisent la présence palestinienne sur cette terre. Et les cendres sont les manifestations de l'occupation et les actions des colons ici, dans les collines du sud d'Hébron. »
Ayelet Waldman est une auteure israélo-américaine. C'est elle qui avec son mari Michael Chabon, un écrivain juif américain, a dirigé cet ouvrage. Et à ses yeux aussi, Soussiya est un symbole de l'occupation israélienne.
« L'une des premières choses qu'on s'est dite quand on finalisait le livre, c'était qu'on devait venir à Soussiya lorsque le livre serait publié, pour exprimer notre gratitude et notre admiration pour votre bataille et le courage dont vous faites preuve chaque jour », raconte Ayelet Waldman.
En faisant appel à des auteurs du sous-continent indien, d'Afrique, des Amériques ou encore d'Europe, le couple Waldmann-Chabon espère faire connaître la situation de Soussiya en particulier et de l'occupation en général dans toutes les parties du monde.
► Un royaume d’olives et de cendres - 26 écrivains, 50 ans de Territoires occupés, collectif, produit par Ayelet Waldman et Michael Chabon, chez Robert Laffont.