Avec notre envoyée spéciale de retour de Mossoul, Oriane Verdier
Le quartier résidentiel de Zanjali est entièrement détruit. Les soldats irakiens avancent lentement en direction de la vieille ville. Ils font face aux tirs de mortiers et aux voitures suicides de l’organisation État islamique.
À quelques centaines de mètres des combats, des voitures blindées irakiennes attendent les blessés civils et militaires. Nombre de familles semblent sortir de l’enfer. Ils ont le visage émacié. Certains n’ont rien mangé depuis sept jours. Ces civils sont obligés d’attendre l’arrivée des forces irakiennes dans leur rue pour tenter de s'échapper.
Plus que jamais, les jihadistes visent les familles qui tentent de fuir. Ainsi une famille de 36 personnes a dû attendre une nuit entière avec plusieurs membres de la famille blessés. Ils ont été touchés mercredi par une frappe aérienne.
Durant la nuit, deux personnes sont mortes de leurs blessures, dont une petite fille, les jambes arrachées par l’explosion. Les jihadistes sont aujourd'hui encerclés dans la vieille ville où seraient toujours bloqués plus de 150 000 civils.