Avec notre correspondante à Ramallah, Marine Vlahovic
Les portraits des candidats aux élections municipales ont beau parsemer les rues des villes et des villages de Cisjordanie, les Palestiniens n'y accordent que peu d'intérêt. Ce scrutin semble joué d'avance. Pour cause, le Fatah y fait figure de cavalier seul.
Ces élections municipales devaient pourtant être le symbole de la réconciliation avec le Hamas. Mais sous couvert de complications juridiques, les deux factions rivales n'ont pas trouvé d'accord. Le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine sont également absents et, finalement, seuls des micro-partis et des candidats indépendants ont accepté de participer à ce scrutin.
Dans près de 200 localités, des listes uniques ont déjà été élues d'office. Plus d'un million d'électeurs sont appelés à renouveler les 145 conseils municipaux restants, mais le taux de participation est estimé à seulement 50%, signe que les Palestiniens sont en pleine crise de confiance envers leurs dirigeants.