C’est une décision emblématique de la situation de ce pays où l'accord sur le nucléaire et la levée des sanctions ont attiré de nombreuses entreprises étrangères qui restent confrontées à de gros obstacles. Si la plupart des sanctions internationales ont été levées, certaines sanctions américaines demeurent et elles permettent à la justice des Etats-Unis de poursuivre une banque qui les enfreindrait. Le groupe français BNP Paribas en a fait la douloureuse expérience en 2014 avec une amende de près de 9 milliards de dollars.
L'absence des banques en Iran pèse sur le financement des projets. Le retrait du géant français de la construction Bouygues en est un exemple. Bouygues annonce ainsi l'annulation pure et simple d'un protocole d'accord pour l'extension de l'aéroport de Téhéran.
Le texte avait pourtant été signé en janvier 2016 à Paris en présence du président iranien Hassan Rohani. Ce dernier est en pleine campagne pour sa réélection. Il avait remporté les élections il y a quatre ans sur la promesse d'obtenir la levée des sanctions.
Vendredi soir lors d'un débat télévisé en vue de la présidentielle du 19 mai, l'un des candidats conservateurs a critiqué le président sortant sur ce thème lui reprochant de ne pas avoir su encaisser les bénéfices économiques de l'accord sur le nucléaire.