Le président Abd Rabbo Mansour Hadi et son gouvernement ont été chassés de Sanaa la capitale par les rebelles chiites du Yémen. Depuis plus de deux ans, une coalition commandée par l'Arabie saoudite est en guerre dans ce pays pour y soutenir le pouvoir et tenter de reconquérir les zones tenues par la rébellion. C'est ainsi qu'Aden, la grande ville du Sud, a été déclarée « capitale provisoire » du Yémen.
Aden, où le président Hadi séjourne rarement, ce qui ne l'a pas empêché de limoger récemment le gouverneur de la province ainsi qu'un ministre. Deux personnalités politiques ayant en commun de représenter ce Yémen du Sud qui fut indépendant jusqu'à la réunification de 1990 et qui dans l'actuel chaos yéménite est de nouveau agité de revendications autonomistes.
Ce jeudi, les milliers de manifestants qui protestaient contre le limogeage des deux personnalités locales appelaient à la formation d'une direction politique pour « représenter le Sud ».
Le réveil de la revendication sudiste au Yémen pourrait fragiliser le pouvoir d'Abed Rabbo Mansour Hadi et aggraver encore la situation d'un pays déchiré par la guerre et la crise humanitaire.
→ A (re) lire : La famine menace le Yémen, l'ONU se mobilise