Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Benyamin Netanyahu le martèle : Israël n'a pas de plus grand allié que les Etats-Unis. Une amitié fondée sur des valeurs partagées mais aussi sur des « dangers communs », a-t-il souligné en recevant le secrétaire américain à la Défense. Le Premier ministre israélien en compte deux, sunnite et chiite, qu'il appelle « l'islam militant ». A ses yeux, ces deux menaces passent par la Syrie, le premier sous la forme de l'organisation Etat islamique, le second sous la main de l'Iran.
Israël s'inquiète de voir la République islamique s'installer durablement dans un pays frontalier et veut empêcher que Téhéran ne dispose d'une base militaire permanente chez son allié syrien. C'est donc avec soulagement que le gouvernement israélien a accueilli ce qu'il qualifie de « changement stratégique » opéré par l'administration Trump, une fermeté affichée des Etats-Unis à l'égard de l'Iran et des frappes contre le régime syrien accusé d'avoir utilisé des armes chimiques.
Israël et les Etats-Unis sont désormais en parfaite entente sur les enjeux régionaux. Mais alors que James Mattis fait sa première tournée dans la région, Benyamin Netanyahu souligne la nécessité de bâtir une alliance plus large. « Nos voisins arabes comprennent qu'ils font face aux mêmes menaces », juge t-il. Et sur ce point-là aussi, les deux pays sont d'accord.