Syrie: pour Bachar el-Assad l'attaque chimique est une histoire «montée»

Dans une interview exclusive à l'Agence France-Presse, le président syrien Bachar el-Assad a accusé les Occidentaux d'avoir « monté toute l'histoire » de l'attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun, le 4 avril dernier, pour préparer, selon lui, le terrain à des frappes américaines contre son armée. Considéré comme un paria par les Occidentaux, Bachar el-Assad, affirme que son régime ne possède plus d'armes chimiques depuis leur destruction en 2013.  

Le 4 avril 2017, au moins 87 civils sont tués, dont 31 enfants dans une attaque chimique présumée sur la ville rebelle de Khan Cheikhoun (province d'Idlib, nord-ouest), imputée au régime. En représailles, le 7 avril, les Etats-Unis frappent la base de l'armée d'Al-Chaayrate (centre). Il s'agissait de la première action militaire américaine contre le régime en six ans de guerre.Le président syrien sort du silence. Dans un entretien à l'AFP, il nie avoir eu recours à de telles armes. 

Les Occidentaux ont fabriqué toute l'histoire de l'attaque chimique contre une ville rebelle de Syrie, déclare le président syrien. Pour préparer le terrain à des frappes américaines contre son armée, ajoute-t-il.

Bachar el-Assad est prêt à jurer, la main sur le coeur, que son régime ne possède plus d'armes chimiques depuis leur destruction en 2013, avec l'aide de la Russie et d'experts internationaux à l'époque. « L'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) a déclaré la Syrie exempte de toute matière chimique », déclare le président syrien. Même si, après 2013, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques avait mis en cause, à deux reprises, le régime syrien de Damas dans des attaques contre des localités rebelles.

« Personne jusqu'à maintenant n'a enquêté sur ce qui s'est passé ce jour-là à Khan Cheikhoun », souligne le président syrien. Il y a eu seulement des « allégations et des campagnes médiatiques »,  ils nous ont bombardés, ajoute Bachar el-Assad. 

Le président syrien affirme en tout cas qu'il veut une enquête sur ce qui s'est passé à Khan Cheikhoun, mais à condition qu'elle soit « impartiale », dit-il. Enfin, commentant les frappes américaines sur la base aérienne d'Al-Chaayrate, il en a minimisé l'impact. « Notre puissance de feu notre capacité à attaquer les terroristes n'a pas été affectée », a déclaré à l'AFP le président syrien.

 

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