Iran et Turquie sont impliqués militairement en Syrie. Téhéran auprès du régime de Bachar el-Assad et Ankara en soutien de l'opposition armée syrienne. Ces derniers mois, la reprise en main du dossier syrien par Moscou a fait émerger une nouvelle troïka : Russie, Turquie et Iran ont ainsi co-parrainé les récentes discussions d'Astana entre le régime de Bachar el-Assad et l'opposition syrienne.
Mais les rivalités et la méfiance persistent, sur fond de tensions régionales entre chiites et sunnites. Ces derniers jours, le président turc Erdogan a ainsi dénoncé « le danger du nationalisme persan », alors que son ministre des Affaires étrangères accusait l'Iran de vouloir « transformer la Syrie et l'Irak en pays chiites ».
Pour protester, la République islamique a convoqué l'ambassadeur de Turquie à Téhéran. Mais l'escalade verbale s'est poursuivie ce mardi, lorsque la Turquie a appelé l'Iran à « réévaluer sa politique régionale », accusant au passage la République islamique de « renvoyer dans des zones de guerre des gens venus trouver refuge ».