Avec notre correspondant dans la région, Paul Khalifeh
Le niveau de violence a sensiblement baissé depuis fin décembre sur les fronts tenus par les rebelles proches de la Turquie ou de l’Arabie saoudite. En revanche, des combats acharnés se déroulent entre l’armée syrienne et ses alliés d’une part, et le groupe Etat islamique de l’autre.
A Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, la bataille qui fait rage sans interruption depuis dix jours a déjà fait, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, plus de 250 morts, dont une cinquantaine de civils.
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Dans cette région proche de la frontière avec l’Irak, l’armée syrienne a reçu d’importants renforts du Hezbollah libanais, acheminés par voie aérienne. Les troupes gouvernementales tentent de rétablir la jonction entre les deux parties de leur enclave de 30 kilomètres carrés, coupée en deux par les jihadistes. Elles sont appuyées par des vagues incessantes de raids menés par les avions russes et syriens.
Palmyre en ligne de mire
L’armée syrienne et ses alliés sont à l’offensive dans la province centrale de Homs. Ils tentent de sécuriser l’aéroport militaire T4, qui a failli être encerclé par les jihadistes en provenance de Palmyre. Leur but est de reprendre la cité antique réoccupée le 10 décembre par le groupe Etat islamique.
Enfin, l’armée syrienne a ouvert un troisième front face aux jihadistes, à l’est d’Alep. Elle a repris ce week-end quatre localités, situées à mi-chemin entre Alep et Al-Bab. Cette ville, tenue par le groupe Etat islamique, est encerclée depuis un mois par des rebelles appuyés par la Turquie, qui peinent à avancer.