Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Benyamin Netanyahu le reconnaît : il s'est bien rendu à Aqaba l'an dernier pour y rencontrer le roi de Jordanie et le président égyptien. Mais à en croire le Premier ministre israélien, ce n'est pas John Kerry, alors secrétaire d'Etat américain, qui est à l'origine de ce sommet, c'est lui, a t-il dit.
Le chef du gouvernement n'a pas en revanche expliqué pourquoi cette initiative de paix régionale fut vite avortée. D'après le quotidien Haaretz, le plan proposé par John Kerry a été rejeté par Benyamin Netanyahu au motif que sa coalition ne l'accepterait pas. Et l'Union sioniste, coalition d'opposition, aurait refusé de former un gouvernement d'union nationale, ne voyant « aucun signe d'un changement dans la politique de Netanyahu ».
Ce dimanche, l'opposition a vivement critiqué ce qu'elle qualifie d'« opportunité ratée ». « La vérité éclate à nouveau. Il n'y a pas de plan diplomatique ? Netanyahu nous conduit au désastre d'un Etat bi-national » a estimé la députée de centre-gauche Ksenia Svetlova.
« Le but est toujours le même : gagner du temps » a pour sa part dénoncé Zehava Galon, la cheffe du parti de gauche Meretz. Pour ces différentes formations politiques, Benyamin Netanyahu n'est pas sincère quand il affirme vouloir reprendre les négociations de paix.