Astana, Genève, deux méthodes différentes mais un objectif commun : faire taire les armes en Syrie. A Astana, la Russie est à la manœuvre. Le puissant allié de Bachar al-Assad cherche avec l’aide de l’Iran et de la Turquie à mettre un terme aux affrontements entre le régime et les groupes rebelles. Parvenir à un cessez-le-feu est la principale priorité.
Moscou donne des gages à l’opposition. L’opposition renonce aux combats, aux batailles, aux conquêtes de nouveaux territoires et la Russie lui garantit la libération de milliers de détenues, des femmes, mères, sœurs ou épouses de rebelles emprisonnées parfois avec leurs enfants dans les geôles du régime syrien. En focalisant l’attention sur ce genre de questions Moscou souhaite surtout faire diversion et éviter le sujet qui fâche : le départ de Bachar al-Assad.
A Genève, au contraire la réunion du 23 février, sous les auspices de l'ONU, si elle a lieu, devrait se concentrer sur les aspects politiques de la crise et principalement le sort du président syrien. Moscou assure que le processus d'Astana vient en soutien de ces discussions de Genève, mais certains experts sont sceptiques. Ils pensent que la Russie agit dans un seul but : imposer ses propres règles du jeu. Astana deviendrait l’unique option. Et adieu les négociations de Genève.