Avec notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel
Benyamin Netanyahu donne un nouveau coup d’accélérateur à la colonisation pour deux raisons. D'abord les 3 000 logements annoncés doivent permettre de donner un gage au lobby des colons et de la droite dure de sa majorité, qui depuis des mois mènent campagne pour empêcher la destruction d’Amona, une colonie sauvage construite sur des terres privées palestiniennes. Peine perdue, semble-t-il, puisque ce mercredi matin, des centaines de policier prenaient le chemin de ce petit village pour en évacuer les habitants.
Le Premier ministre israélien entend aussi profiter de ce qu’il considère comme une sorte d’état de grâce avec l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump. Comme le dit Benyamin Netanyahu, après les huit ans de deux mandats de Barack Obama, le pays revient « à la vie normale en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ». Autrement dit, il estime qu’avec le nouveau président américain, il n’y a plus aucune raison de freiner la colonisation.
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Il est d’ailleurs passé très vite aux actes. Outre les 3 000 logements d’aujourd’hui, le gouvernement a donné son feu vert ces dernières semaines à plus de 3 000 autres habitations en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Et pour compléter le tableau, le Parlement est sur le point de voter une loi légalisant la saisie de terres privées palestiniennes.