Le ministre syrien des Affaires étrangères n'a pas eu un seul mot sur la décision du président américain d'interdire la venue sur le sol américain de ressortissants syriens. Depuis la signature du décret vendredi 27 janvier, le régime syrien n'a pas réagi aux mesures interdisant l'entrée aux Etats-Unis à tous les réfugiés pendant 120 jours et de façon indéfinie pour les réfugiés syriens.
En revanche, le chef de la diplomatie syrienne a renouvelé l'appel du gouvernement aux réfugiés syriens installés dans les pays voisins à rentrer au pays. Il a précisé que « le régime syrien était disposé à les accueillir et leur assurer une vie digne ». Par quels moyens ? Ou s'installeront-ils, à présent que leurs demeures sont pour la plupart détruites ? Faudra-t-il construire des camps ? Beaucoup de questions restent sans réponse.
Il serait toutefois surprenant que les quelque 4,5 millions de réfugiés décident de rentrer en l'absence de stabilité politique et avant la fin de tous les combats. Walid al-Mouallem a fait cette déclaration au cours d'une rencontre à Damas avec le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.