Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
La Turquie avait déjà menacé l’Europe de rompre l’accord sur les réfugiés si Bruxelles ne levait pas les visas pour ses ressortissants. Ankara a brandi la même arme aujourd’hui, devant le refus, signifié à deux reprises par Athènes de l’extradition de ces huit militaires qui avait fui la Turquie après la tentative de coup d’État.
Pour le pouvoir turc, ces militaires sont des putschistes, un mandat d’arrêt a d’ailleurs été émis contre eux ce vendredi. Pour la Cour suprême grecque, ils sont en danger s’ils rentrent en Turquie et pourraient notamment être victimes de torture. Rien pour améliorer les relations déjà compliquées entre les deux capitales : le chef de la diplomatie turque estime que la Grèce abrite « des traîtres et des terroristes ».
Non seulement Ankara menace de rompre l’accord européen, mais le gouvernement turc promet également désormais de réviser ses relations bilatérales avec le voisin grec.
→ La fuite de huit militaires turcs en Grèce met Athènes sous pression