Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L'annonce faite par le Conseil de défense égyptien est un geste de bonne volonté fait à l'égard de l'Arabie saoudite. Les relations entre Le Caire et Riyad sont tendues à cause de divergences sur la situation en Syrie et surtout du fait du différend sur deux îles de mer Rouge.
Mais parallèlement à ce geste en faveur de l'Arabie, l'Egypte s'est aussi livrée à une démonstration de force. La marine égyptienne a organisé de grandes manœuvres en mer Rouge à l'occasion de la création d'un commandement de « la flotte du sud ».
Une flotte qui comprend notamment un porte-hélicoptères de type Mistral, récemment livré par la France, mais aussi des destroyers, des corvettes et des vedettes lance-missiles sans oublier les sous-marins.
Une flotte chargée de sécuriser la mer Rouge et ses abords comme le détroit de Bab al-Mandab qui peut être menacé à partir du Yémen. Un détroit qui contrôle l'accès sud du canal de Suez, vital pour l'Egypte.
Au même moment, au Yémen, les forces gouvernementales appuyées par l'aviation de la coalition arabe, se sont emparées du port de Mokha, cette ville stratégique sur la mer Rouge tenue par les rebelles chiites Houthis et leurs alliés. Les troupes loyalistes mènent des opérations de ratissage dans le port et elles ont pénétré dans la périphérie sud de la ville.