Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Officiellement, les Israéliens campent sur leurs positions. A leurs yeux, la conférence de Paris « éloigne » les perspectives de paix. Ils appellent une fois de plus à des négociations bilatérales. Et ils rejettent le tracé des frontières de 1967, qualifiant « d'absurdité » le fait de considérer le quartier juif de la vieille ville de Jérusalem et le Mur des Lamentations comme un territoire occupé.
Mais les responsables israéliens ne cachent pas une certaine satisfaction. Cette déclaration finale a été considérablement adoucie, relèvent-ils. Elle ne reprend pas les passages qu'ils jugeaient les plus problématiques de la récente résolution onusienne condamnant la colonisation. Une « flagrante violation du droit international » selon le texte adopté par le conseil de sécurité des Nations unies. La conférence de Paris, elle, ne va pas jusque là : « ceci est la conséquence de la réaction forte après le vote à l'ONU » se félicite le ministère israélien des Affaires étrangères.
Quant aux suites de cette conférence, qui inquiétaient également le gouvernement, Benyamin Netanyahu a été rassuré par le secrétaire d'Etat américain sortant. John Kerry l'a appelé de Paris pour lui dire qu'il n'y aura pas de nouvelle résolution de l'ONU à la suite de cette rencontre.