►Les forces irakiennes se rapprochent du Tigre à Mossoul
Les forces irakiennes progressent dans Mossoul d'est en ouest. Selon les forces d'élite du contre-terrorisme. L'armée se trouve désormais à 500 mètres du fleuve Tigre, qui coupe la ville en deux. Mais c'est la rive ouest, toujours aux mains des jihadistes, qui est la plus densément peuplée.
Ces dernières heures, les forces irakiennes ont annoncé la prise d'un hôpital qu'elles avaient déjà conquis le mois dernier. Elles avaient dû cependant se replier après une contre-attaque du groupe Etat islamique.
Ces avancées quartier par quartier, parfois maison par maison, et ces revers en disent long sur la difficulté du combat en zone urbaine face à des jihadistes déterminés et au milieu de la population civile de Mossoul.
Plus tôt dans la semaine, l'armée irakienne a annoncé le lancement d'une nouvelle opération pour reconquérir des zones proches de la frontière syrienne, une offensive qui vise à contenir le groupe Etat islamique dans des poches de plus en plus isolées les unes des autres. Mais la bataille pour la reconquête des territoires irakiens occupés par les jihadistes est loin d'être terminée.
►Le gouverneur de Kirkouk appelle à l'offensive contre l'EI à Hawija
A l'est de Mossoul, dans la ville de Kirkouk les habitants craignent une nouvelle attaque de l'organisation Etat islamique qui tient la ville voisine d'Hawija à 50 km au Sud, rapporte notre correspondante à Erbil, Oriane Verdier. Depuis cette poche toujours puissante, le groupe terroriste avait mené une attaque enoctobre dernier jusqu'au coeur de la grande ville pétrolière de Kirkouk.
Cette semaine le gouverneur de la province a appelé les autorités irakiennes à lancer l'offensive pour reprendre Hawija. Selon lui, l'opération de reprise de Mossoul prend plus de temps que prévu. Il s'est dit inquiet du manque de préparation pour reprendre Hawija alors que les forces de sécurité de Kirkouk ont de plus en plus de mal à préserver la perméabilité du front.
A Mossoul, les forces spéciales irakiennes essuient d'importantes pertes face à l'organisation Etat islamique très bien organisée. Leur avancée est également ralentie par la présence de plusieurs milliers de civils au milieu des combats. Trois mois après le début de l'offensive, l'armée peine encore à atteindre le Tigre, ce fleuve qui sépare en deux parties la grande ville de Mossoul.