Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
Les manœuvres diplomatiques ne semblent pas effrayer Theresa May, qui n'a pas hésité à réagir aux propos du secrétaire d'Etat américain John Kerry. Le porte-parole de Downing Street a en effet déclaré qu'il n'était « pas approprié » pour John Kerry d'attaquer la Constitution d'un gouvernement démocratiquement élu, surtout s'il s'agit d'un pays allié.
Pour Theresa May, la paix entre Israël et la Palestine ne peut être négociée en se focalisant uniquement sur la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés.
La semaine dernière, le Royaume-Uni avait pourtant soutenu le vote de la résolution des Nations unies contre la colonisation israélienne.
Un revirement de situation qui en dit long sur la stratégie du gouvernement britannique. D'après la BBC et le Daily Telegraph, Theresa May n'avait aucune raison de s'immiscer dans cette querelle. Si elle a voulu faire entendre sa voix, c'est plutôt pour se rapprocher de l'administration Trump, connue pour ses positions pro-israéliennes.
Mais cela ne semble pas plaire à tout le monde et certains députés conservateurs disent ne pas comprendre la réaction de Downing Street. Ils ont au contraire défendu les efforts de John Kerry qui au cours des quatre dernières années a tenté d'apaiser le conflit israélo-palestinien.