Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan
Jusqu’à présent, l’Ukraine adoptait une position très prudente sur le conflit israélo-palestinien. Mais cette fois, elle a fait entendre sa voix, peut-être dans le sillage d’un Barack Obama, et cela n’a pas du tout plu à Jérusalem.
L’annulation de la visite en Israël de Volodymyr Groïsman a été mal ressentie à Kiev. Pour cause, le Premier ministre ukrainien est le seul chef d’Etat européen à être un juif pratiquant. Il a même de la famille en Israël, et les autorités actuelles de Kiev sont très soucieuses de faire de l’Etat hébreu un partenaire politique et économique.
L'Ukraine est, elle-même victime d'une occupation
Pourtant, durant le week-end, la diplomatie ukrainienne a publié une déclaration critiquant explicitement l’attitude d’Israël suite au vote des Nations unies. Résultat, dimanche et lundi, les deux pays ont demandé des explications à leurs ambassadeurs respectifs.
Afin d’expliquer sa position sur la résolution, l’Ukraine a avancé qu’elle est elle-même victime d’une occupation, en l’occurrence russe, en Crimée et à l’est de l’Ukraine. Kiev appelle donc à ce que la loi internationale soit respectée partout, que ce soit en Ukraine comme en Palestine.