Jordanie: attaque armée contre des policiers près du site touristique de Karak

Neuf personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées en Jordanie dimanche 18 décembre. Un groupe armé a attaqué les forces de sécurité de la ville de Karak au sud du pays. Cinq policiers ont été tués, ainsi qu'une touriste canadienne et trois civils jordaniens. L'opération de police est terminée, mais c'est le choc dans la ville et les raisons de cette attaque demeurent inconnues pour le moment.

Avec notre correspondante à Amman,  Angélique Férat

Tout commence dans la petite ville de Qtraneh. La police est appelée pour un incendie et est reçue à coups de fusil. Les hommes fuient en voiture et attaquent d’autres policiers à Karak. Ils se réfugient ensuite dans le château des croisés tout proche, en plein centre-ville.

Plusieurs touristes y sont restés bloqués des heures mais ils ont été libérés. C’est là qu’une touriste canadienne est morte de ses blessures. Vingt-neuf personnes ont également été blessées. C'est dire la violence des échanges de tirs.

Terroristes ou criminels ?

Les assaillants étaient plusieurs et lourdement armés. Les motivations de ces hommes restent très peu claires. Il n y a eu aucune confirmation ou revendication. Beaucoup parlent de terroristes. Le royaume appartient à la coalition armée qui bombarde les territoires tenus par l’organisation Etat islamique.

D’autres sources parlent de simples criminels. La police jordanienne n’a pour le moment rien déclaré à ce sujet. Mais les autorités admettent que certains d’entre eux sont jordaniens. Si d’autres attaques armées ont déjà eu lieu sur des policiers, c’est la première attaque de ce genre dans un lieu touristique.

Sur internet, les Jordaniens se disent outrés et le hashtag #Karakfaceauterrorisme est rapidement apparu sur Twitter. Les Karakis sont choqués mais se disent prêts à résister à d’autres attaques. Des volontaires se sont regroupés à la municipalité pour aider la police en cas de besoin. Certains sont tout simplement venus donner leur sang dans les hôpitaux de la ville.

Une attaque similaire a eu lieu en juin dernier dans un centre des services de renseignements de la police près d’Amman, faisant cinq morts.

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