Francois Hollande a reçu lundi 12 décembre à Paris Riad Hijab, le coordinateur de l'opposition syrienne. «A Alep, il y a des corps dans les rues, il n'y a pas de place pour les enterrer. Il y a des gens sous les décombres. Des blessés qui meurent parce qu'il n'y a plus d'hôpitaux. Tout ce qui vit est détruit aujourd'hui à Alep, sous prétexte qu'il s'agit de terroristes», a dénoncé M. Hijab, coordinateur de l'opposition syrienne.
Le président francais a déclaré qu'il faillait tout faire pour que des corridors humanitaires soient créés pour permettre aux habitants d'Alep de quitter les lieux sans courir le risque de se faire massacrer par les troupes syriennes et leurs alliés russes et iraniens et a parlé d'un «sentiment de révolte» face au «contexte dramatique».
François Hollande recevait également trois ONG pour évoquer la tragédie d'Alep, Médecins sans frontières France (MSF), Médecins du monde France (MDM) et l'Union des organisations de secours et soins médicaux France (UOSSM). Elles ont lancé un ultimatum humanitaire qui expirera avant Noël. L'Élysée, qui soutient cet appel, n'a toutefois pas précisé les termes de l'ultimatum.
La présidente de Médecins du monde, Françoise Sivignon, a insisté sur le fait que le président de la République avait le pouvoir diplomatique de porter cette parole, devant le Conseil européen, devant l'ONU. Elle a également fait part du soutien de médecins russes dans cette initiative.