Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Les 15 condamnés à mort figurent parmi les 32 suspects arrêtés en 2013 : trente Saoudiens chiites, un Iranien et un Afghan. Le procès a débuté en février dernier.
Toutes ces personnes sont en effet accusées d’avoir créé un réseau d’espionnage dans le royaume avec des agents des services de renseignement iraniens, d'avoir cherché à saboter les intérêts économiques saoudiens. Il leur est également reproché d’avoir transmis des informations à caractère militaire et d’avoir soutenu des manifestations dans la région est de l’Arabie afin de créer le chaos dans le pays.
Il reste encore 17 personnes dont le verdict n’a toujours pas été rendu. Ces condamnations à mort ne vont certainement pas arranger les relations déjà tendues entre Riyad et Téhéran. On se souvient que l’exécution du cheikh Nimr al-Nimr, haut dignitaire religieux chiite, le 2 janvier dernier, avait provoqué un climat insurrectionnel entre les deux frères ennemis de l’islam. Depuis dix mois l’Arabie saoudite et l’Iran ont interrompu toutes relations diplomatiques.