Egypte: le président du syndicat de la presse condamné à deux ans de prison

En Egypte, la presse est dans le viseur des autorités. Pour preuve, ce jugement du tribunal correctionnel du Caire : il a condamné, samedi 19 novembre, le président du Syndicat des journalistes et deux de ses assistants à deux ans de prison chacun. Ils étaient accusés d'avoir caché à l'intérieur du syndicat deux journalistes recherchés par la justice. Elle les soupçonnait d'avoir incité le peuple à manifester.

Avec notre correspondant au Caire,  Alexandre Buccianti

La condamnation à la prison du président du Syndicat des journalistes Yehya Kallache est sans précédent en Egypte même si la peine peut être suspendue par le paiement d'une caution de 600 euros.

Un jugement qui va raviver les tensions entre les journalistes et le pouvoir et relancer le bras de fer qui les oppose depuis plusieurs mois au moment même où le Parlement s'apprête à discuter d'une loi sur la presse et les médias.

Le conseil d'administration du Syndicat des journalistes a décidé de convoquer une réunion urgente pour examiner les mesures à prendre face à ce que certains membres qualifient « d'agression contre la liberté de la presse et des médias ».

En mai, le syndicat avait été le théâtre de grandes manifestations après un raid de la police contre son siège pour y arrêter deux journalistes qui s'y étaient réfugiés.

→ (Re) lire : Trois journalistes arrêtés après des micro-trottoirs en Egypte

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