Ce vendredi 11 novembre, les forces d'élite irakiennes ont relancé l'offensive dans la ville de Mossoul. « Nos forces ont lancé l'attaque contre Arbajiyah. Les affrontements sont en cours », a déclaré un commandant des CTS, Mountadhar Salem, se référant à une zone située dans l'est de la deuxième ville d'Irak. Ces combats interviennent « après quelques jours de calme ». Pour le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l'état-major des armées françaises, « trois semaines après le début des opérations menées dans le cadre de l’offensive, Daech perd progressivement ses points d’appui qui constituaient sa première ligne de défense. »
« Au Nord, indique ce militaire, vous avez notamment les forces kurdes à une dizaine de kilomètres au nord-est de Mossoul ; à l’Est, les forces anti-terroristes irakiennes qui sont entrées dans les faubourgs, en gros dans quatre à six d’entre eux, avec une résistance plus que vive de Daech qui montre que là encore ce groupe sait parfaitement mener un combat en zone urbaine à base de kamikazes, de snipers, de tirs de mortier, de véhicules piégés… »
« Longue bataille »
« Au Sud-Ouest, continue Patrick Steiger, les « Popular Mobilization Forces » (Forces populaires de mobilisation, NDLR) ont avancé vers Tal Afar et pour l’instant ont stoppé leur progression. Cette résistance ralentit la progression des unités irakiennes. Elle ne les a pas stoppées. En revanche, ça laisse quand même présager effectivement une longue bataille avant de voir Mossoul entièrement reconquise. »
Concernant l'offensive annoncée par les Forces démocratiques syriennes sur Raqqa, véritable « capitale » du groupe Etat islamique, située sur les bords du fleuve Euphrate, l'état-major assure que les FDS sont encore loin de la ville, et que l'objet des mouvements actuels consiste à reprendre du terrain pour se rapprocher de la ville elle-même pour l’isoler.